A la manière d'auteurs célèbres, citons Apollinaire, nous nous sommes essayés, en toute simplicité, à de très simples calligrammes.

Durant le printemps des poètes, de nombreuses activités ont eu lieu sur le plaisir de jouer avec les mots. Des BIP (Brigades d'Intervention Poétique) sont passées dans les classes. Il s'agit de camarades (CE 2 et Grande section) qui sont venus nous présenter les poèmes qu'ils avaient appris.

Pour notre part, nous avons réalisé des... Mais chut, il est trop tôt pour en parler ; on vous laissera la surprise.

Nous avons également eu à choisir une poésie amusante, bondissante, gourmande, ou émouvante que nous prendrons plaisir à réciter aux camarades.

La grenouille

Une grenouille
Qui fait surface,
Ça crie, ça grouille
Et ça agace.

Ça se barbouille,
Ça se prélasse,
Ça tripatouille
Dans la mélasse.

Puis ça rêvasse
Et ça coasse
Comme une contrebasse
Qui a la corde lasse.

Mais pour un héron à échasses,
Une grenouille grêle ou grasse
Qui se brochette ou se picore,
Ce n'est qu'un sandwich à ressorts.

Pierre Coran, Jaffabules

Madame la fourchette

Madame la fourchette

Et monsieur le couteau

Ont de longs tête-à-tête

En coupant mon gâteau.

Quand je les vois se plaire

Je suis content pour eux.

Et je plains ma cuillère

Qui n'a pas d'amoureux.

Jean-Luc MOREAU

Semaine en sucre

Lundi : glace au caramel

Mardi : chocolat au lait

Mercredi : sucette au miel

Jeudi : bonbon anglais

Vendredi : gelée d'orange

Samedi : pâtisseries...

Et dimanche, qu'est-ce qu'on mange ?

A pleine dents : ses caries !

Robert Vigneau

Voici le nouvel album sur lequel nous travaillons.

Nous allons prochainement exercer nos talents de conteurs sur le début de l'histoire :

La grenouille à grande bouche

La grenouille à grande bouche

gobe des mouches avec sa grande bouche.

Elle vit dans une mare

sur un nénuphar

qui lui sert de plongeoir.

Mais voilà qu’un soir, elle en a marre.

Des mouches au petit déjeuner,

des mouches au dîner,

des mouches toute la journée,

elle en a assez !

« Qu’est-ce que je pourrais bien goûter ?

Qu’est-ce que je pourrais bien manger ? »

Elle n’en a pas la moindre idée.

Alors…

Hopi Hopa,

la voilà qui s’en va.

Texte tiré de l’album d’Elodie Nouhen  et Francine Vidal

 Nous avons exercé nos talents de poètes…sur la trace de Marie Litra.

Une création dont les deux axes principaux sont la structure du poème en deux temps et la rime. Voici notre production :  

Si j’étais…

Si j’étais un chien, je serais magicien

Si j’étais un hippopotame, je jouerais du tam-tam

Si j’étais un requin, je serais coquin

Si j’étais un canard, je serais bavard

Si j’étais un lapin, je serais vilain

Si j’étais un dauphin, je serais malin

Si j’étais un manchot, je porterais un manteau

Si j’étais un ouistiti, je serais petit

Si j’étais un éléphant, je serais très grand, je ferais le rang

Si j’étais un lion, je m’appellerais Léon, je laverais avec un chiffon

Si j’étais un gorille, je mangerais du riz,

Si j’étais un chameau, je porterais un chapeau

Si j’étais un dromadaire,  je serais tout vert, je serais en colère

Si j’étais un serpent, je mangerais des éléphants

Si j’étais une mouche, je porterais des couches

Si j’étais une baleine, je porterais un pull en laine

Si j’étais un mammouth, je marcherais sur la route, je fêterais mon anniversaire en août

Si j’étais un python, je mangerais du thon

Si j’étais un poisson, je serais du thon

Si j’étais un koala, je marcherais avec les rats

Si j’étais un flamand, je mangerais du flan

Si j’étais un triton, je mangerais des bonbons

Si j’étais une pie, je m’appellerais Rémi

Si j’étais un calamar, je jouerais de la guitare

Voici le poème original :

 L'Auguste 

Si j'étais girafe
Je porterais cravate 

Si j'étais chameau
Je porterais manteau

Si j'étais otarie
Je porterais manteau gris

Si j'étais panda
Je porterais pyjama

Oui je porterais tout ça !
Mais je suis l'Auguste
Au cirque BARNABA
Mais je suis l'Auguste
Elégant, on n'me veut pas !

Marie Litra

Le monstre

J’ai dessiné

Un monstre affreux

Avec des bosses

Avec des creux

Des racines

Des antennes

Des rustines

Des mitaines

Un œil vert

Sans paupière

Et trois pieds

Sans souliers.

Quand il m’a regardé,

J’ai voulu le gommer

Mais il s’est échappé !

Monique Hion